Revue de presse : Pusey : une méthanisation agricole destinée à produire du biogaz

Laurent Delain et Frédéric Quiclet souhaitent installer une unité de méthanisation à Pusey. Le dossier est en passe d’être bouclé d’ici la fin de l’année et les travaux devraient commencer au début de l’année prochaine. Ils devraient s’achever dans un an.
La parcelle de 4 hectares sur laquelle va prendre place l’installation se situe juste à côté de l’aire d’accueil des gens du voyage à Pusey.  Photo ER /Bruno GRANDJEAN


La genèse de leur projet remonte à 2015 . Frédéric Quiclet, à la tête de plusieurs entreprises agricoles à Montigny-lès-Vesoul, et Laurent Delain, agriculteur en Gaec à Vy-le-Ferroux, se sont associés pour créer une unité de méthanisation agricole. La réalisation prendra place sur une parcelle agricole qu’ils ont achetée à Pusey, juste à côté de l’aire d’accueil des gens du voyage.

Sur une emprise foncière de 4,5 hectares, ils construiront la méthanisation Val de Saône, qui leur permettra de produire du biogaz (soit 200 m³/heure), injecté ensuite dans le réseau de gaz naturel de l’agglomération. C’est la raison pour laquelle ils ont choisi de s’implanter à cet endroit, afin « de se rapprocher le plus possible de la conduite », éclaire Frédéric Quiclet.

Dix exploitations partenaires

Ils seront accompagnés de dix exploitations agricoles qui se sont engagées à leur fournir la matière première, soit au total 35 000 tonnes annuelles. « 67 % des matières seront issues de nos exploitations et des partenaires ; les autres intrants proviendront de l’industrie agroalimentaire », détaille Laurent Delain. Là encore, les exploitations sont toutes situées à proximité et la matière arrivera par camions, et non par tracteurs. « L’objectif est de trouver une valorisation pour nos effluents d’élevage. Le digestat sera épandu sur nos sols et le biogaz viendra alimenter le réseau local et diminuer la dépendance énergétique », décrit Laurent Delain.

Aucun risque d’explosion

Pour choisir le procédé de méthanisation, les deux associés se sont beaucoup documentés et sont allés visiter 22 installations en France et à l’étranger. Ils ont choisi l’entreprise majoritairement présente en Haute-Saône et se sont appuyés sur l’expertise d’un maître d’œuvre dédié. Ils se veulent également rassurants sur l’installation. Pas de bruits, pas d’odeurs car la méthanisation se fait à l’abri de deux membranes et le fumier sera stocké à couvert, et aucun risque d’explosion. Quant au digestat, destiné à être épandu comme matière fertilisante, « il est moins odorant que le fumier », certifie Frédéric Quiclet.

 
Frédéric Quiclet (à gauche) et son associé Laurent Delain.   Photo ER /Bruno GRANDJEAN

Un investissement de 7 M€

Les deux associés de la SAS méthanisation Val de Saône ont déjà largement présenté leur projet aux 40 communes concernées (par le projet et/ou le plan d’épandage). Ils en sont à l’étape de la procédure ICPE (installations classées sous le régime « enregistrement ») où les communes doivent donner un avis consultatif. Les habitants seront également consultés à partir du 1er septembre et ont accès à la large documentation en mairie de Pusey.

Les deux associés, à parts égales, espèrent pouvoir démarrer les travaux début 2021 et ce pour une durée d’un an. À terme, cela nécessitera la création d’un emploi d’un salarié à temps plein pour surveiller l’installation, entièrement close, avec le renfort ponctuel de deux autres personnes formées. « L’investissement, avec l’aide de nos partenaires, sera de l’ordre de 7 M€. Nous avons un contrat d’achat de gaz pendant 15 ans », termine Frédéric Quiclet.
Par Cécilia CHERRIER

Voir l'article de L'Est Républicain du lundi 17 aôut 2020...

Voir les archives de la revue de presse