Eglise st Maurice
L'église Saint Maurice de Pusey a été reconstruite en 1688. Elle abrite un maître-autel en porphyre vert qui était destiné à la chapelle du Trianon de Versailles. Il ne put être acheminé vers sa destination à cause de la Révolution Française, et fut installé à l'ermitage du Mont de Vannes avant d'être transféré en 1920 dans la chapelle du séminaire de Faverney. Il a été récemment remis en place à Pusey.
L'église de Pusey contient également quelques vestiges de l'édifice précedent qui datait du XIème siècle. Ils sont notamment situés dans le porche et sous le choeur.
Cette église est l'une des rares églises de la région de Vesoul datant du XVIème siècle. En effet, la plupart des églises n'ont été reconstruites qu'au XVIIIème siècle, sois des dizaines d'années après l'annexion de la Franche-Comté par Louis XIV. A l'entrée de l'église, on notera tout d'abord cette belle galerie, ornée de balustres ; nous sommes au XVIIème siècle, et comme à Vesoul les styles architecturaux sont souvent anachroniques, on retrouve encore ici un héritage de la Renaissance.
Cette église est très ancienne, et une partie de l'abside date du XIème siècle. Mais la plupart des piliers ont été rhabillés par des pilastres classiques.
Au centre de l'abside se trouve une œuvre particulièrement intéressante. Il s'agit de l'autel, qui était à l'origine destiné au Trianon de Versailles. La Révolution n'a pas permis sa mise en place, 'et il a voyagé avant d'atterrir à Pusey. Il est en porphyre, une pierre très précieuse et de belle qualité. Il adopte le style Louis XVI : ce dernier, s'inspirant de l'Antiquité, en particulier de l'Empire romain, recherche une grande simplification des formes, une pureté des lignes, que l'on retrouve dans cet autel, qui contraste avec les autres tabernacles, datant du XVII ou XVIIIème siècles, comme celui de Pusy par exemple :
Autre œuvre à remarquer : le Saint-Maurice de Courtois, qui se trouve dans la chapelle Sud.
L’église de Pusey possède un cadran solaire portant l’inscription « LUCEM DEMONSTRAT UMBRA », qui signifie « L’ombre prouve (l’existence de) la lumière ». Il semblerait que le cadran solaire ne portait pas à l’origine de devise et que celle-ci lui ait été adjointe lors d’une récente restauration.