Revue de presse : Le site Seveso de stockage de déchets se veut rassurant
La Franche-Comté compte 23 établissements classés Seveso dont quatre en Haute-Saône. Seul le site de Suez IWS, installé sur les communes de Vaivre-et-Montoille et Pusey, est classé seuil haut. La directrice d’exploitation se veut rassurante : pas de risque d’incendie ici comme à Rouen.
« Nous entretenons des liens cordiaux avec la direction du site Suez, on arrive bien à communiquer, mais on est vigilant sur ce qui se passe », indique Nadine Munier, maire de Vaivre-et-Montoille. C’est sur sa commune et celle de Pusey, que le centre de stockage de déchets dangereux est installé depuis 1974. Et hasard du calendrier, le site haut-saônois a inauguré de nouveaux équipements le 24 septembre, et ouvert ses portes au public samedi 28 septembre. Soit deux jours après la catastrophe. Et comme beaucoup, les images de l’incendie de l’usine chimique Lubrizol à Rouen, classé Seveso, qui fabrique des additifs pour lubrifiants, ne lui ont pas échappé.
Quatre sites en Haute-Saône
La Franche-Comté compte 23 établissements classés Seveso dont 4 en Haute-Saône. Mais seul le site de Suez de Vaivre-et-Montoille et Pusey est classé seuil haut. L’incendie de Rouen a relancé l’inquiétude sur ces sites à risques. « À ma connaissance, aucun habitant n’est venu en mairie s’inquiéter. Tous ne savent pas que le centre de stockage est classé Seveso seuil haut. Sur le site de Vaivre/Pusey, on n’est pas sur les mêmes produits et le même volume que sur le site de Rouen. Mais le risque zéro n’existe pas », ajoute Nadine Munier.
Toutefois, elle reconnaît ne pas connaître précisément les consignes si une telle catastrophe touchait sa commune. « Ça fait réfléchir. Je sais qu’ils ont un plan d’organisation interne dont les pompiers ont connaissance. Je pense mettre ce point à l’ordre du jour de la prochaine commission. » Une commission qui se réunit une fois par an, à laquelle sont conviés notamment les élus du secteur, les services de l’État, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal).
« Nous n’avons pas de déchets inflammables »
Contactée, la directrice des exploitations, Florence Bruyat-Korda, rassure : « Il n’y a aucun risque d’incendie. Nous n’avons pas de déchets inflammables. Si des déchets ne correspondent pas, ils ne sont pas acceptés sur le site ».
Plusieurs plans d’organisation sont mis en place. Un plan d’organisation interne (POI) défini par l’entreprise et validé par la préfecture et le SDIS (service départemental d’incendie et de secours). « C’est un plan de secours pour l’intérieur de l’établissement. Sur la base de ce plan, une fois par an, le personnel réalise des exercices à connaître en cas d’incident », ajoute Florence Bruyat-Korda. Autre dispositif, le plan particulier d’intervention (PPI) mis en place par la préfecture. Il définit l’organisation des secours en cas d’accident dont les conséquences sont susceptibles d’affecter la population et l’environnement. De plus, la directrice d’exploitation confie que le site Suez IWS compte de nombreux détecteurs incendie : « Dans nos locaux, sur la zone de stockage », tout comme des détecteurs de pression de gaz. Le tout relié à des alarmes. Le site existe depuis plus de 40 ans, et aucun incident mettant la population en danger n’a eu lieu.
Sandrine LASSUS
Voir l'article de L'Est Républicain du jeudi 3 octobre 2019...